"C’est quoi "faire école" aujourd’hui - et en particulier dans l’enseignement professionnel et technique en milieu urbain - pour des jeunes qui, “si ça continue comme ça vont droit au mur”, et pour des adultes qui “passent plus de temps à socialiser qu’à enseigner” ?
J’ai tenté de comprendre et de capter les vies dans ces deux mondes, au-delà de leurs statuts (élèves, éducateurs, enseignants). Pour ce faire, je me suis installé durant une année scolaire dans une école bruxelloise emblématique, qui fait figure de mythe : l’institut de la Providence, situé à Cureghem-Anderlecht." Gérard Preszow.
"C’est parce que Gérard Preszow prend le risque d’arpenter cette blessure entre le monde des élèves et celui des profs, c’est parce que d’une certaine manière, il doit la faire sienne jusqu’à rêver qu’elle disparaisse, que son film échappe au discours social et moral de la réconciliation de ce qui n’a plus de territoire commun. Passé le constat du naufrage d’un certain enseignement, ce que réussit A l’école de la Providence, en expérimentant une image personnelle, entre distance et complicité, c’est de renouer avec l’utopie du lieu qu’elle parcourt en posant pratiquement la question de comment rompre aujourd’hui l’isolement." Philippe Simon dans Cinergie n°41.