"En 1983, Rouquier entreprend de donner une suite à Farrebique et revient sur les lieux de son premier long métrage pour tourner Biquefarre, du nom de la ferme voisine. Cette fois encore, il fait jouer les siens. (...).
Le film n’est pourtant que lointainement le retour de Farrebique. Entre les deux la vie a changé, le temps a fait son œuvre. Si la poésie de Farrebique jaillissait de l’osmose permanente entre nature et huis clos familial, dans Biquefarre, la nature ne répond plus. (...) D’une ode à la vie, Rouquier passe à la mort lente qui rôde, donnant même une version moderne de l’arroseur arrosé : le pollueur pollué. (...). De 1945 à 1983, de Farrebique à Biquefarre, le rapport entre les deux films en fait apparaître un troisième, celui-là sans images tournées, dans notre esprit seulement, document implacable sur le basculement de la condition paysanne, entre reconversion et disparition." Patrick Leboutte, Ces films qui nous regardent, 2002.
Grand Prix spécial du jury au Festival de Venise (1983).