L’éboueur est celui qui reste dans les coulisses, celui qu’on ne voit que peu ou pas du tout, celui qui, faisant table nette de notre quotidien fébrile, permet que la fête recommence au lever du jour. Notre gratitude à son égard est à la mesure de la “discrétion” avec laquelle il travaille.
Rarement exprimée, elle repose sur une certitude tangible : nos restes et nos rebus seront emportés, éliminés, oubliés quand le jour se lèvera. Il importe peu à notre inconscient collectif de savoir que derrière le tour de magie qui s’opère dans le noir, un homme rythme et gagne sa vie...