Quand on filme un homme de pouvoir dans la proximité et la durée, qui est le véritable metteur en scène ? C’est la question que s’est posée Hugues Lepaige en visionnant vingt ans plus tard, les rushes des cinq films qu’il a tournés entre 1989 et 1993 sur François Mitterrand. Un matériel qu’il décide avec courage de réexplorer et de réutiliser sous une autre lumière, celle du rapport complexe entre un réalisateur et son sujet, jamais à l’abri de l’instrumentalisation, de la flatterie et de la séduction.