Depuis plus de trois décennies, le photographe canadien Edward Burtynsky croque les images d’une nature souillée par la pollution et l’industrialisation, qu’il développe ensuite sur des panneaux de très grands formats. Dans le film, la cinéaste Jennifer Baichwal le suit lors d’un voyage en Chine, pays mythique dont Burtynsky voulait documenter les bouleversements industriels. Dépotoirs, terrains vagues, carrières, mines, usines, marécages, il photographie ces ‘paysages fabriqués’ qui sont à la fois matière et débris
de notre civilisation. Par son travail, Burtynsky témoigne des ravages d’une certaine mondialisation. Le film nous permet de méditer sur l’impact profond de l’humain sur la planète et d’être témoins des épicentres d’une démesure industrielle contemporaine et des paysages lunaires de déchets que celle-ci produit. Ce documentaire est à la fois une oeuvre d’art et une réflexion sur l’industrialisation, la mutation des paysages et la condition humaine.