“Dans l’île de Noirmoutier, comme ailleurs, il y a plus de veuves que de veufs. Les veuves, c’est le sujet de ce film. A part leur état social qui inspire le respect, on n’a pas souvent étudié comment les femmes vivent leur veuvage. Elles sont souvent – je dirais presque toujours – définies par leur rapport au mort qui était leur mari. Mon projet était de m’approcher de quelques veuves de l’île, de les écouter, de les filmer au cours de rencontres et que chacune témoigne de ses émotions, de ses sentiments ou de ses souvenirs. Pourquoi dans cette île ? Parce que Jacques Demy et moi nous y allions depuis 1962. Nous y avons notre maison de famille, face à la mer. J’y connais beaucoup de gens et maintenant j’y suis veuve depuis quatorze ans.”