Dur, dur, le futur
Jacques Duez, BE, 1999
Jacques Duez filme les discussions avec ses élèves pour pousser la réflexion, ici sur leur avenir. Nouveau montage. Itinéraires... six parcours d’insertion(Itinéraires... six parcours d'insertion)
Marie Anne Thunissen, BE, 1999
Le décrochage scolaire, le handicap physique, l’exil, la maternité... tous ces événements émaillent nos vies et peuvent nous conduire à baisser les bras et perdre confiance à un moment donné de notre itinéraire. Les six témoins de ce film ont un jour passé la porte d’une mission locale pour l’emploi pour y trouver l’aide, la chiquenaude ou l’élan dont ils avaient besoin pour redémarrer. Les missions locales pour l’emploi et leur équivalent néerlandophone, OOTB, sont les opérateurs locaux mis en place par la région de Bruxelles-Capitale pour favoriser la réinsertion professionnelle et sociale des jeunes infra-scolarisés, des chômeurs de longue durée et des bénéficiaires d’aide sociale, de tous ceux qui vivent des situations de précarité. Post mortem : quelle vie après la mort sociale ?(Post mortem: quelle vie après la mort sociale?)
Fabrice George, BE, 1998
Cela s’appelle délocalisation. Les laboratoires Sanofi ferment leur usine à Bruxelles. Le Portugal est plus rentable. Paula, Tony, Gilbert, Clément et les autres, du jour au lendemain, ont été licenciés. En pleine prospérité économique pour l’entreprise, en pleine force de travail pour eux. L’usine, c’était leur famille ; le travail, leur existence. Les voilà, entre 45 et 55 ans, orphelins de leur vie. L’un cherche frénétiquement un emploi, les autres n’ont pas d’illusions, tous essaient de remplir des journées vides et d’oublier une tête pleine de souvenirs. Face à eux, Fabrice George, le jeune réalisateur, s’interroge sur ce qu’est pour sa génération la notion même de travail. Jacqueline Aubenas. L’usine, un jour de moins, un jour de plus(L'usine, un jour de moins, un jour de plus)
Eric Pittard, FR, 1998
La fonderie Bouhyer se trouve dans la région d’Ancenis. Elle fut l’une des toutes premières en France à négocier avec les syndicats une réduction du temps de travail sans perte de salaire. Ce film raconte l’histoire de cette communauté de salariés qui travaille, depuis 1994, 32 heures sur quatre jours par semaine. L’île aux fleurs(Ilha das Flores)
Jorge Furtado, BR, 1989
Treize minutes ; c’est le temps durant lequel nous suivons le parcours d’une tomate, depuis sa production dans la plantation de M. Suzuki, jusqu’à son point d’arrivée à la décharge publique de l’île aux Fleurs. Métal et mélancolie
Heddy Honigmann, NL, 1993
Rouillés, bringuebalants, des taxis de toute taille et de toute couleur sillonnent Lima. Leurs propriétaires en prennent un soin jaloux, et chacun a inventé des astuces imparables pour les protéger. Pour quelques sous, on peut s’acheter un panonceau, le coller sur le pare-brise et lancer sa vieille voiture dans la folle circulation d’une métropole de sept millions d’habitants. Un petit boulot supplémentaire qui rapporte de quoi survivre, car les salaires et les travaux officiels sont dérisoires dans un pays où le quotidien devient chaque jour plus difficile. Derrière le visage de chaque chauffeur, homme ou femme, une histoire pour rire, ou parfois pour pleurer : "Un poète espagnol a dit que le Pérou est fait de métal et de mélancolie, métal peut-être parce que la souffrance et la pauvreté nous ont endurcis comme du métal, mélancolie parce que nous sommes tendres aussi, et que nous avons la nostalgie du passé". Roger and me
Michael Moore, USA, 1989
Tourné sur plus de trois ans, le film relate d’un point de vue très personnel le déclin de Flint, ville berceau de General Motors (GM), qui y possédait auparavant la plus grande entreprise du monde. Victime des délocalisations au Mexique menées par sa mono-industrie, Flint cherche des reconversions improbables, comme le tourisme, qui échouent inéluctablement, et voit grimper le chômage, les problèmes sociaux, la criminalité et l’exode de sa population. Le film montre les diverses tentatives, plus ou moins bien préparées, de Moore afin d’obtenir un entretien avec le PDG de General Motors, Roger B. Smith (en), et de le convaincre de venir constater les dégâts des restructurations à Flint. Il rencontre également une multitude d’habitants de la ville, certains optimistes et convaincus qu’elle garde des atouts et que son économie a un avenir, d’autres, plus en bas de l’échelle sociale, forcés de constater que la situation ne fait que de s’y dégrader. Alter égaux
Sandrine Dryvers, BE, 1999
Travailler, quel est encore le sens de ce mot ? Réjane dans la tour
Dominique Cabrera , FR, 1993
Réjane fait le ménage dans une tour au Val Fourré. En l’écoutant, en regardant ses gestes et en suivant ses pas, on voit ce que c’est qu’être aujourd’hui une femme de quarante-cinq ans sur un fil ! Équilibriste fragile entre sa folie et le charme profondément présent de sa personnalité, entre l’exclusion de la pauvreté et du chômage et la fierté ouvrière du travail bien fait et de l’appartenance à une communauté sociale. Film d’aujourd’hui où Réjane, presque perdue, sourit et s’éloigne en dansant "Y a pas de problèmes !" Et notre cœur se serre d’être aussi proche et loin d’elle. Les hommes du port
Alain Tanner, IT, 1995
Un long panoramique du port de Gênes et une voix-off ouvrent « Les hommes du port ». Le commentaire nous apprend le passage en ville en 1947 d’Alain Tanner. Il a 17 ans et assouvit son envie de connaître un pays dont les films néo-réalistes avaient éveillé en lui son intérêt pour le 7ème art. Nous sommes maintenant en 1995 et le cinéaste suisse revient avec sa caméra. Le documentaire dévoile une phase sociale et historique méconnue de l’Italie. « Les hommes du port » naît d’une commande proposée par la chaîne ARTE à des auteurs désirant parler d’un port qu’ils connaissent. Alain Tanner, en cinéaste militant, exprime son sujet avec passion. On côtoie alors un monde différent du capitalisme hiérarchique mondial. Son film est instructif et porteur d’espoirs en l’avenir. Which side are you on ?(Which side are you on?)
Ken Loach, UK, 1984
La grève des mineurs anglais de 1984 dura plus d’un an. Ils luttaient avec leurs familles pour leur travail, s’opposant à Margaret Thatcher qui démantelait l’industrie du charbon au Royaume Uni. "Les mots de la classe ouvrière et les images filmées fusionnent pour révéler poétiquement le terrorisme gouvernemental et patronal contre les travailleurs pour détruire un mode de vie. Le néolibéralisme contemporain s’enracine dans l’Angleterre de Thatcher." |