Apocalypse... No !
A l’heure où la Belgique a voté la sortie progressive du nucléaire, il nous paraissait intéressant de revenir sur le film de Sylvaine Dampierre, Pouvons-nous vivre ici ?, qui nous emmène dans la campagne biélorusse contaminée depuis 15 ans par l’explosion du réacteur de Tchernobyl.
Là, des millions d’habitants assistent impuissants à la dégradation de leur vie. Le film nous raconte le quotidien sous cette menace invisible.
Cela fait plusieurs années que le P’tit Ciné suit le travail de Sylvaine Dampierre. Les spectateurs les plus assidus se souviennent de la projection de L’île, le premier film d’une série qu’elle consacre depuis lors aux jardins. Là, il s’agissait d’un jardin ouvrier à la pointe de l’île Saint-Germain, qui fait face aux bâtiments désaffectés de l’usine Renault à Boulogne-Billancourt. Depuis, elle est revenue nous présenter les autres films de cette collection « D’un jardin, l’autre » : La rivière des galets dans le cadre de Regards sur le travail et l’Enclos (Un jardin en prison) dans le cadre de Filmer à tout Prix. Sylvaine Dampierre termine actuellement le 4ème volet de cette série avec un film sur des jardins communautaires à New-York. Entre-temps elle a réalisé Pouvons-nous vivre ici ?.
Pour compléter le tableau, nous avons voulu revenir sur deux chefs d’œuvres du cinéma. La bombe de Peter Watkins, docu-fiction apocalyptique réalisé en pleine guerre froide qui raconte une explosion atomique dans le sud de l’Angleterre et La Jetée de Chris Marker, ciné roman photo devenu film culte, et à notre avis l’un des films essentiels de l’histoire du cinéma.
Un cinéma de l’entre-deux
Gérard Preszow quant à lui poursuit son parcours cinématographie, remettant sans cesse son travail en question, sans jamais se reposer sur un acquis, voire un succès. Cette recherche, liée à la fois à l’inconfort de la place qu’il occupe comme cinéaste et à sa volonté de ne pas transformer son cinéma en système, il la poursuit inlassablement.
Initiée anxieusement avec A l’école de la Providence, et poursuivie audacieusement avec Bruxelles sur un plateau, sa démarche de cinéaste s’attache à saisir les stratégies de rencontres, de mises en relation des uns et des autres.
Il tente de faire surgir et de partager le plaisir et le questionnement des situations qu’il filme en occupant cette place inconfortable, celle de l’entre-deux, à la fois dedans et dehors, à mi-chemin entre acteur et spectateur.
Avec Couples en résidence, il nous emmène à Bruges où durant une semaine quatre artistes handicapés et quatre artistes contemporains occupent une maison dans laquelle ils sont invités à produire une exposition publique.
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