Le cinéma et les expérimentations graphiques pour dire tout le malaise d’une société allemande tournée vers l’avenir mais encore très marquée par son passé.
Aux films à portée documentaire - de Kluge, sur un officier de police au service de son pays depuis l’Empire (Porträt einer Bewährung) ou de Haro Senft qui rassemble dans Parolen und Signale les affiches de la République de Weimar - répondent les questionnements existentialistes des artistes Jan Lenica et Vlado Kristl. Même quand les réalisateurs rendent compte de la modernité en marche, leurs propositions ne sont pas sans évoquer un désarroi certain face ces évolutions ! Le ballet technologique Kommunikation (Edgar Reitz), supra inventive version sixties de Nightmail portée par la musique de Josef Anton Riedl, en est un délicieux exemple.
Une période entre chien et loup, à l’image de Schatten (Hans Jürgen Pohland), chorégraphie cinématographique joyeuse et jazzy qui ne parle que d’ombres...
Séance en présence de Hans Jürgen Pohland, signataire, réalisateur (Katz und Maus, Schatten...) et producteur (Das Brot der frühen Jahre...).